- Peux-tu te décrire en 3 mots : Sportif , têtu et discret
- À quel âge as-tu commencé et comment es-tu arrivé dans le biathlon ? As-tu toujours eu envie de performer ?
Originaire du Jura, où j'ai grandi et suis encore dans le même secteur, c'est là-bas que j'ai fait mes débuts dans le sport, car c'est un endroit qui se prête bien aux activités extérieures et notamment au ski de fond. J’ai commencé par le ski de fond car, petit, il est difficile d’utiliser une carabine, et j'ai réellement débuté le biathlon autour de mes 13 ans pour en faire mon métier quelques années plus tard.
- Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire de la performance ?
Quand j'étais petit, j’ai pratiqué beaucoup de sports extérieurs, mais le ski de fond était celui que nous pratiquions l’hiver. Au début, j’ai commencé par plaisir sans trop me poser de questions, puis je me suis rendu compte assez tardivement que j’étais un compétiteur, ce qui m’a poussé à aller toujours plus loin.
- Comment gères-tu justement la pression de la compétition et de l’adversité ?
Petit, c'était compliqué, mais c’est avec les années et l’expérience que j’ai réussi à canaliser cette énergie et la mettre là où c'est nécessaire. J'y suis arrivé par la répétition mais aussi par l'apprentissage de la gestion des émotions. Même avec des centaines de courses derrière moi, il y a toujours du stress, mais je connais mieux mon environnement et je sais où je vais.
- Y a-t-il une tradition ou un rituel que tu suis avant une compétition ?
Nous en avons tous : nous nous raccrochons à des détails complètement futiles mais qui permettent de se rassurer. J’aime bien enfiler ma chaussette droite avant la gauche, faire mon sac la veille alors que je sais que j’ai toute la matinée pour le préparer le lendemain. Je me mets souvent des objectifs pendant mon échauffement : si j’arrive à franchir cette bosse avant un certain temps, des choses que je sais inutiles mais qui me rassurent. On connaît tous l’exemple de Nadal, mais pour le coup ça marche.
- Un de tes souvenirs les plus marquants en compétition ?
Une des émotions les plus fortes que j’ai eues, c'était sur mes débuts de carrière en coupe du monde. À ce moment-là, le simple fait d’être dans cette compétition était déjà une étape importante, puis il y a cette espérance de se dire : est-ce qu’un jour je vais être capable de gagner ? Je me suis retrouvé face à des athlètes que j’avais en poster dans ma chambre quand j'étais petit. Je me souviens encore être sur la grille de départ et d'être impressionné par les adversaires qui m’entouraient. Et ce jour-là, tout s’est aligné : la forme, les tirs, le mental et je fais une de mes meilleures courses et j’ai pris la tête de la course jusqu’au dernier sprint où, pour franchir la ligne d’arrivée, on doit jeter les pieds en premier, tout mon corps était devant sauf le pied d’un Allemand, ce qui me prive de ma première victoire pour quelques centimètres seulement. C’était le moment où j’ai réalisé être capable d’atteindre le plus haut niveau.
- Pourquoi le Coq Sportif ? Est-ce que tu as une anecdote en rapport avec la marque ?
Quand j’étais jeune, j’aimais la gamme de chaussure mais surtout la symbolique du logo qui me rappelle la France et qui représente le sport français.
- Ta pièce préférée de la gamme Equipe de France ?
Le maillot avec la gradience Bleu Blanc Rouge avec le France en argent.